Aide précieuse au quotidien, les services à la personne facilitent la vie de quelque 4 millions de ménages.
Des tout-petits aux personnes les plus âgées, un large public bénéficie du soutien des professionnels à domicile. Que ce soit pour effectuer des corvées ménagères ou être accompagné dans certaines tâches spécifiques devenues délicates.

Mais faire appel à un pro a un prix, qui n’est pas forcément à la portée de toutes les bourses. Certaines aides peuvent alors être sollicitées pour régler la facture. Du coup quelles sont les aides qui financent les services à la personne ?

Le crédit d’impôt pour tous

Largement médiatisé depuis plusieurs années, le crédit d’impôt dédié aux services à domicile est l’aide la plus connue du secteur. Cette ristourne fiscale vous permet de déduire 50 % des dépenses engagées pour ce type de prestations; dans la limite d’un plafond global de 12.000 euros par an.

Si cette enveloppe bénéficie à tous les ménages, un avantage supplémentaire est octroyé aux publics les plus fragiles. La présence d’enfants ou de personnes âgées à charge permet d’augmenter cette limitation de 1.500 euros. Sous réserve d’un plafond de 18.000 euros pour la première année d’emploi du salarié à domicile et de 15.000 euros les années suivantes.

Les dépenses prises en compte dans le calcul du crédit d’impôt peuvent atteindre 20.000 euros. Le bénéficiaire doit être invalide ou bien il s’agit d’un enfant en situation de handicap.

Des exonérations de cotisations

Par ailleurs, certains publics spécifiques peuvent bénéficier d’une exonération d’une partie des cotisations patronales sur la rémunération versée à leur salarié à domicile.

Sont concernées les personnes de plus de 70 ans, dépendantes ou handicapées, ainsi que les parents d’un enfant handicapé. Mis à part les bénéficiaires de plus de 70 ans qui n’ont aucune démarche à réaliser, les autres utilisateurs doivent effectuer une demande à l’Urssaf ou au CNcesu (pour ceux qui recourent au dispositif du Cesu) afin de profiter de cet allégement.

Des soutiens supplémentaires spécifiques

Les publics les plus fragiles peuvent utiliser d’autres dispositifs pour financer des services à domicile.

Mais attention, il faudra déduire le montant de ces subventions des dépenses déclarées au titre du crédit d’impôt. Dès lors qu’il s’agit de faire garder à domicile votre enfant de moins de 6 ans ou de le confier à une assistante maternelle agréée. Le complément de libre choix du mode de garde (CMG) versé par la Caisse d’allocations familiales peut couvrir une partie du salaire de l’employé. Le montant dépend de vos revenus, du nombre d’enfants et de leur âge.

Par ailleurs, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), accordée à partir de 50 % d’incapacité, est destinée à toutes les dépenses liées à ce handicap. Même principe pour la prestation de compensation du handicap (PCH), qui peut aussi permettre de rémunérer une aide à domicile. Adressez-vous dans les deux cas à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour faire valoir vos droits. Quant aux seniors, ils peuvent prétendre à 2 dispositifs spécifiques en fonction de leur santé et leurs ressources. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut servir à payer toutes les dépenses nécessaires pour rester vivre chez soi, tandis que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) a remplacé le minimum vieillesse pour nos aïeuls les plus précaires.

Source : 20minutes – Publié le 21/05/21